1i-v Smithsonian Institution Libraries Purchased by the FRIENDS OF THE COOPER-HEWITT MUSEUM LIBRARY FUND ESQUISSES DÉCORATIVES PAR René Binet Architecte Préface de GUSTAVE GEFFROY PARIS LIBRAIRIE CENTRALE DES BEAUX- ARTS 13, RUE LAFAYETTE, 13 GUSTAVE GEEVROY Son ami reconnaissant, R. BINET te y 7. 5 Mïbsc \9oôz PRÉFACE Mais s'ils ne peuvent comprendre que des parties si petites, qu'elles nous sont imperceptibles, puissent être autant divisées que le firmament, il n'y a pas de meilleur remède que de les leur faire regarder avec des lunettes qui grossissent cette pointe délicate jusqu'à une prodigieuse masse; d'où ils concevront aisément que, par le secours d'un autre verre encore plus artistement taillé, on pourrait les grossir jusqu'à égaler ce firmament dont ils admirent l'étendue. Et ainsi, ces objets leur paraissant maintenant très facilement divisibles, qu'ils se souviennent que la nature peut infiniment plus que l'art. PASCAL : Pensées (Réflexions sur la Géométrie en général). ... Il est tel insecte qui ni le jour, ni la nuit, ni à l'œil nu, ni au microscope, n'exciterait d'intérêt; mais si vous prenez la peine, avec un scalpel patient, délicat, de soulever dans l'épaisseur de son aile écailleuse les feuillets qui la composent, vous trouverez le plus souvent des dessins inattendus, parfois de courbes végétales, de légers rameaux, parfois de figures angulaires striées, comme hiéroglyphiques, qui rappellent l'alphabet de certaines langues orientales. . . . Franchement, quoi de semblable, ou qui approche de loin, dans nos arts? Combien ils auraient besoin, fatigués qu'ils semblent, alanguis, de reprendre à ces sources vives! En général, au lieu d'aller directement à la Nature, à l'intarissable fontaine de beauté et d'invention, ils ont demandé secours à l'érudition, aux arts d'autrefois, au passé de l'homme. . . . Nos intelligents marchands de Paris, qui ont suivi à regret la voie qu'imposaient les grands producteurs, pourront fort bien un matin échapper aux genres lourds et riches. Quelqu'un perdra patience, et, tournant le dos aux copistes de vieilleries, ira demander conseil à la Nature elle-même, aux grandes collections d'insectes, aux serres, du Jardin des Plantes. M1CHELET : L'Insecte (Ch. VTl. De la rénovation de nos arts par l'étude de l'insecte). L'architecte de la Porte monumentale de l'Exposition, M. René Binet, est un artiste qui a le sens exact de l'évolution générale du travail humain. 11 ne publie donc pas ce recueil avec la pensée, affichée ni secrète, qu'il va révolutionner les arts du mobilier, apporter la révélation 'attendue, créer un style, pour employer l'expression consacrée, si impropre et agaçante. Heureusement pour lui, il n'invente pas le style Binet, il sait trop bien qu'une telle fantaisie individuelle, qui prétendrait ne se rattacher à rien de ce qui l'aurait précédé, courrait aussi le risque de n'être suivie de rien. L'ambition de l'auteur est ici beaucoup plus simple, et tout à fait légitime, et l'effort dont elle procède va se trouver forcément retenu, classé, et utilisé, par la raison qu'il embrasse tout un ordre de travaux nécessaires, et qu'il apporte à leur exécution un remarquable esprit d'unité et de méthode. Bien loin de vouloir créer un style, M. René Binet, par une opération qui relève étroitement des données prudentes et modestes de l'esprit expérimental, remonte d'une certaine façon, dont on appréciera l'invention ingénue et l'ingéniosité savante, à l'origine de tous les styles, aux principes invariables, à la fois absolus et infiniment variés et complexes, qui déterminent les formes essentielles et leurs multiples dérivés. M. René^Binet s'est avisé qu'il y a un moyen d'échapper à l'obsession de toutes les formes décoratives qui nous ont été léguées par le labeur des siècles, de tous les essais et de toutes les réussites qui constituent aujourd'hui le code de la tradition. Ce moyen, c'est de s'adresser au grand laboratoire de la Nature, toujours en mouvement, toujours en production, sans un instant d'arrêt ni d'hésitation. Là, on peut obtenir le secret infaillible des créations et des transformations. Sans doute, d'autres ont demandé ce secret à la nature. Que dis-je? d'autres! Tous l'ont demandé, si tous ne l'ont pas obtenu, tous, même ceux qui prétendent mettre la nature au second plan et lui substituer le génie de leurs théories. Mais autre chose est de scruter l'art ou d'interroger la nature. L'artiste n'a pas besoin de théories pour s'ajouter à la nature, il lui suffit de vouloir la traduire : immanquablement, sa personnalité apparaît, sa manière de voir, de sentir, de comprendre. Il confesse son intelligence et son émotion, il crée l'image de son esprit en même temps qu'il dresse l'image de ce qu'il peut apercevoir du spectacle du monde. Mais en même temps qu'il crée ainsi une œuvre personnelle, il crée un poncif. D'autres vont venir après lui qui n'auront pas sa sensibilité et sa clairvoyance, et qui se borneront à imiter sa découverte. Ils l'imiteront en la déformant, et la nature ira ainsi à travers l'art, perdant de sa force initiale, de sa fraîcheur, de sa puissance et de sa grâce d'apparition première. C'est une des raisons, pour les arts appliqués aux sujets usuels, — comme pour les autres arts, — de la déperdition, du vieillissement de toutes les formes et de toutes les ornementations qui ont eu leur jeunesse et leur épanouissement. Les formules se fanent, se rident, se crevassent, meurent, en une longue période où elles se décomposent, se compliquent, et donnent pour subtilité et perfectionnement ce qui n'est que le jeu oiseux, puéril et pénible, de leur agonie. 11 faut donc, chaque fois que la sève s'épuise, que le sens des choses naturelles va se raréfiant, avoir un sursaut de volonté pour remonter à la source intarissable. C'est ce sursaut de volonté que M. René Binet a eu pour son compte. 11 est allé au monde invisible, à l'infini des formes premières révélé par le microscope, il a étudié, avec une attention passionnée, les caractères généraux de ces formes et l'affluence de leurs dérivés, il a appris la vie perpétuellement renouvelée qui se cache aux profondeurs marines, tout cet univers en élaboration d'où les formes séparées sortent sans cesse du mélange transitoire de la vie minérale, de la vie végétale et de la vie animale. Dans la xvi e leçon de son Histoire de la création des êtres organisés, Haeckel ne dit-il pas ceci : Nous' voyons parfaitement que les êtres se divisent en végétaux et animaux, et il ne nous vient pas à la pensée que ces êtres puissent dériver d'une source commune. Pourtant cela est, ou, du moins, semble être, puisqu'en remontant le plus loin dans l'échelle des êtres on arrive, par delà les fougères et les mollusques, à une classe, celle des protistes, dont la plupart des représentants sont d'un si petit volume, qu'ils sont, peu ou point, visibles à l'œil nu. Le jeu de leur vie est un si singulier mélange de propriétés animales et végétales que l'on est fondé à ne les classer dans aucun des règnes. Les contradictions qui se sont élevées à leur sujet, ne tiennent pas à l'imperfection de nos connaissances au sujet des protistes, mais bien à leur nature monocellulaire. On voit comment un artiste d'aujourd'hui, tel que M. René Binet, orienté vers la culture scientifique, devinant que la connaissance de plus en plus grande du monde peut lui révéler des formes sans nombre, a été amené à s'occuper de travaux d'histoire naturelle qui semblaient si différents de ses travaux d'architecte. Pourtant, rien de plus simple, ni de plus légitime. Pourquoi ne se serait-il pas, tout d'abord, passionné en voyant la Nature, dans son immense labeur, multiplier ses expériences, tenter ses réussîtes, en créant les protistes comme autant d'esquisses d'une variété infinie, se séparant d'elles-mêmes en deux règnes : l'un, attaché au point du sol où il naît, ne pouvant se mouvoir au gré de sa volonté, — le végétal ; l'autre, dont les individus ont la faculté de se mouvoir d'un point à un autre, — l'animal. Cette division faite, la Nature puise dans ses esquisses pour les développer dans un sens ou dans l'autre, mais ces développements sont lents, durent des siècles, de là de grandes ressemblances entre unz melethallia, un radiolaire et certains spongiaires. Et voilà notre artiste, à la suite du savant professeur de l'Université d'Iéna, lequel a été précédé dans cette étude par Ehrenberg et d'Orbigny, qui examine les grandes divisions de ce règne intermédiaire des protistes : i° les Monères ; 2° les Bacillaires; 3° les Infusoires; 4 les Rhyzopodes. 11 apprend que les Bacillaires ont donné naissance aux Diatomées, les Rhyzopodes aux Thalamo- phores et aux Radiolaires. 11 regarde les Diatomées et voilà que ces petites cellules microscopiques, composées d'une substance molle toujours enfermée dans une enveloppe siliceuse, l'intéressent au plus haut point par cette enveloppe qui revêt les formes les plus élégantes et les plus variées. Tantôt, la section de ces infiniment petits est triangulaire, tantôt elle est hexagonale, carrée, ou octogonale, ou encore, circulaire, divisée en dix secteurs, striés par des recoupements géométriques en losanges, et parsemés de petites croix. Malgré l'infinie petitesse de ces Diatomées, c'est toujours l'ordre le plus parfait dans les divisions, en même temps que la variété la plus grande dans l'opposition des figures géomé- triques. Si, par exemple, une diatomée comme celle figurée en 1 comporte plusieurs figures géométriques, on trouvera entre ces figures un parfait accord : tel secteur composé de triangles équilatéraux sera entouré d'hexagones et frangé de spicules faisant avec leur axe un angle de 6o° : il y a harmonie entre ces figures polygonales de 6o° et de 1 20 , cela ne fait aucun doute. Dès lors, il apparut possible à M. René Binet de s'inspirer de cette donnée pour un élément décoratif purement géométrique, tel que le carrelage dessiné à la figure 1 a, dérivant de la diatomée (fig. 1), ou bien encore le carrelage (fig. 2 a), dont l'élément principal est emprunté à la diatomée (fig. 2), divisée en six secteurs : trois noirs émaillés de six points blancs, entourant une sorte de rose plus grande, et trois gris émaillés de points plus fins, rehaussés par des points noirs. Cette opposition créait tout naturellement deux tonalités dans le carrelage qui devait en résulter : rouge et noir, par exemple. Fig - 2 - Devinez-vous, éprouvez-vous l'intérêt grandissant chez l'artiste lorsqu'il passe de cette classe des Diatomées à une classe supérieure, plus complexe, plus formulée, à celle des Thalamophores, par exemple. Les Diatomées se réduisent presque à des surfaces, les Thalamophores se présentent avec des volumes très nets. Fig. 3. par Fig. 4 t Leur carapace calcaire est ingénieusement divisée en un grand nombre de chambres disposées en cercles concentriques, ou en spirales annelées, et souvent distribuées en étages superposés comme les loges d'un vaste amphithéâtre. Telle Thalamophore (fig. 3) semble une bouteille entourée d'arêtes vives dont les spires prennent naissance autour du col et se développent sur la panse. Ou bien encore (fig. 4), c'est une sphère enserrée treillis de triangles équilatéraux dont chaque angle est accusé par une boule finement ciselée, entourée de cinq pointes coniques, émoussées, entourées de cannelures égales, rayonnantes au sommet, formant ainsi avec le centre une vive opposition dont le principe a pu suggérer la rosace (fig. 4 a). On peut ainsi prendre, un à un, chacun de ces infiniment petits, et chercher la raison de sa beauté, de sa vie. Ainsi que chez les Diatomées, on trouvera toujours que cette raison est un équilibre supérieur à celui qui se trouve dans les œuvres des hommes, même les plus parfaites. La raison la plus pure domine, ou plutôt la nécessité absolue. La fonction fait l'organe, l'existence fragile de l'animal exige une carapace formée de spires, de canaux, de fenêtres délicatement ajourées, et cette demeure invisible à nos yeux devient un véritable palais, avec ses dédales, ses galeries, ses portes, et des palais de ce genre roulent innombrables, ou sont en suspension, dans les abîmes les plus profonds des océans. Mais il faut continuer, montrer le travail de l'artiste par les dessins qu'il fait des sujets et par les applications qu'ils lui suggèrent, par les développements de formes et de décorations qu'ils lui offrent sans compter. Avec lui, j'ai vu les admirables Radiolaires, la classe la plus parfaite du groupe des Rhyzopodes. Grâce à l'obligeance du savant professeur de l'Institut national agronomique, M. Lucien Cayeux, nous avons pu admirer sous le microscope les plus parfaits individus du groupe. C'est surtout à la suite de la belle expédition anglaise à bord du Challenger, dirigée par le zoologiste Wyville Thomson, que les Radiolaires ont été connus et étudiés, et c'est grâce aux recherches faites sur ces animaux, presque inconnus jusqu'à ce jour, par le professeur Hxckel,-que nous pouvons entrevoir la richesse infinie du règne des protistes. Mais je dois renvoyer aux quarante-six volumes publiés sur l'expédition du Challenger, où les planches sont accompagnées d'explications purement naturalistes. Aucun savant n'a cru devoir sortir de son domaine pour montrer le côté mathématique et statique de ces formes, de même qu'aucun artiste n'a songé à pénétrer dans ce monde vivant pour s'emparer de la force de construction qui l'étaie et de la grâce d'ornementation qui le fleurit. Celui-ci s'est avisé de cette étude. Qu'il nous montre donc le profit qu'il en a tiré. *£$%> 11 a reconnu que le principe du Radiolaire était généralement une sphère hérissée d'aiguilles extrêmement fines. Mais par combien de variantes passe cette forme primordiale ! Ici, c'est un globe treillissé dont chaque maille est un hexagone, avec six aiguillons comme des harpons divergents dans le plan méridien («g. 5). Là, autour du globe treillissé, un anneau équatorial ressemblant à l'anneau de la planète Saturne (fig. 6). Fig. 5. Une telle forme simple, quasi -métallique, peut engendrer un treillis par la combinaison de plusieurs éléments semblables (fig. 6 a). Et cette autre forme (fig. y), presque aussi simple, et aussi parfaite : trois arceaux siliceux, situés dans des plans perpendiculaires entre eux, se relient pour réaliser une sorte de cou C'est une figure car chaque arc rigidité de l'en Jette invisible, Fig- 7- sière qui contient aussi bien le principe que la fine tête ciselée d'une épingle Cet autre Radiolaire (fig. 8), non est formé par sont réunies Fig. 6 a. — Treillis Fig. 8. ronne d'épines. indéformable, W concourt à la semble, sque- atome de pous- d'une voûte immense à base circulaire d'or (fig. 7 a). moins simple et non moins étrange, une pyramide à neuf pans dont les arêtes par des trabécules horizontales, qui déterminent des polygones à neuf côtés, dont l'espacement, et par suite la surface, diminuent à mesure qu'ils se rapprochent du sommet. Tantôt l'angle au som- met de cette pyramide est très aigu, tantôt très ouvert : l'artiste peut concevoir alors un treillissé posé sur une plaque Ig a ' ~ et enfermant un feuillage pour atténuer l'inflexibilité de l'ensemble (fig. 8 a). Comme précédemment, les nervures, sans y rien changer, pourraient composer le squelette métallique d'un \\ abri gigantesque. De même, de _^4I! la figure 9, qui s'inscrit si bien dans un demi - cercle , a pu naître un tympan (fig. 9 a). De même le Radiolaire (fig. 10) donne le schéma d'une bague et de son chaton, sans qu'il soit besoin d'autre démonstration graphique. D'autres catégories, semblables à des lames ou à des harpons, rayonnent suivant des angles donnés, et amènent l'esprit à désirer, peut-être sans aucun accord avec la science actuelle, qu'un rapport soit cherché et établi entre ces squelettes siliceux et certaines cristal- lisations. La figure 1 1 ne rappelle-t-elle pas la dentelle à la fois régulière et capri- cieuse du givre? Une telle formation géo- métrique n'appelle - t-elle pas une enveloppe triangulaire, un complément symétrique pour dessiner une agrafe dont l'argent ou l'or enchâsserait des émeraudes et des améthystes (fig. n a)l 0CA_// Ne conçoit-on pas aussi que le réseau yv_A_/A ^\.Ov_ hexagonal, si particulier, de la figure 12, yÇy~^Zt\5/Ç S *~ puisse être le point de départ du carrelage ^p- >V ^ v>rV"^ (fig/, a a)l De lafigure 1 3, i] où les spicules se sont traduits par 'Wjl une surface couverte d'ajours rayonnants, $v;X\où les trois branches plifiées en JJ£ extraire une agrafe d'un métal précieux re %§§c F,g " ,2 " se sont sim formes fuselées, on peut encore J 3 \Oo03 i levé par des Wo00p J >££oPl malgré l'intérêt de nouveauté et de tous les individus du genre des té. du Challenger espèces nou- émaux (fig. 1 3 a). Mais il est impossible, fâl'„\'i variété, de faire défiler ici Radiolaires. L'expédition /y^' a ajouté plus de mille velles aux espèces déjà connues. En Woici encore un, toutefois, que M. René Binet proclame avec enthou- siasme le plus beau, le clathrocanium reginse, qui résume en lui la richesse et la logique de sa mystérieuse famille (fig. 14). C'est, comme on en peut x^fti) juger, une harmonie parfaite de courbes, une légèreté inouïe, de F,g - l3 "■ l'ampleur aux points qui supportent l'effort, un étranglement aux points contraires, avec un couronnement merveilleux de quatre fers de lance assemblés en croix. Ce sera une tiare, un diadème si l'on veut (fig. 14 j a). C'est aussi la Jforme primordiale de la Porte monu fi mentale de l'Exposition, qui eut pour elle, on ne saurait le nier, non seu- lement son charme de colorations lumineuses, mais la logique et l'élégance de sa solide Flg . , 4 a _ construction. Ceci conduit l'artiste à examiner les Radiolaires au point de vue purement mécanique de la résistance des arcs et des parois. La figure i5, — me dit-il, — formée d'une demi-sphère, de trois spicules à la base et d'un au sommet, a sa résistance établie contre les chocs par les trois ailes ajourées qui chevauchent la calotte. Par ce schéma et par la figure i5 a, on voit fort bien comment les spicules ont une liaison absolue par la sphère ajourée dont le centre est à la jonction des quatre spicules, sphère creuse aussi résistante que si elle était pleine, arêtes incorporées à son vation^est applicable à'ia indéformable par la dispo spicules, — à la figure qui immobilise les quatre volume. La même obser- figure 1 5 b, d'un volume sition des mailles entre les ,% i5 c, aux deux axes Fig. ,5d. Fig. ,6. Fig. 16 a. Fig. ,6 b. se coupant dans un même plan d'inégale longueur, et pour ainsi dire bloqués dans un ellipsoïde ajouré, — à la figure i5 d, plus complète, puisque ses axes, au nombre de trois, se croisent ainsi que les axes de symétrie d'un cube. Posez le même problème avec une sphère: la figure 16 servira de départ à la figure 16 a, qui est l'embase d'un épi pouvant s'exécuter en plomb, à la figure 16 b, qui n'est pas ajourée aussi délicatement, mais offre plus de résistance. La figure 17 montre avec quel art certains Radiolaires sont formés de treillis différents, dont les mailles liées entre elles deviennent de plus en plus serrées pour J arriver au point où vit la partie principale de l'individu. La figure 18 est une sortede bouteille ajourée, au long col, qui porte dix ailes dont la forme empêche ce col de fléchir sur aucun point si des efforts sont exercés en / et /'. Si l'on continue l'étude des deux grands règnes , on arrivera à la conclusion que tels individus, végétaux ou animaux, sont bien près, par la structure, de certaines classes de protistes. Dans la classe des Spongiaires, les éponges calcaires, sans être de formes aussi riches que les protistes, sont pourtant d'une grande variété. Une éponge de ce genre présente un composé d'aiguilles calcaires noyées dans # jj une substance molle, facilement désagrégeable, ^ /^NJ^^M chaque aiguille portant à ses extrémités une sorte ûil^^^^^jà de harpon dont le rôle est de retenir la matière molle. La série de ces spicules est extrêmement curieuse. Ainsi le groupe de spicules (fig. 19) a pu servir de thème pour établir la couronne de girouette (fig. 19 a), et aussi pour fournir l'une des crêtes en plomb de la planche Faîtage. Le Spongiaire (fig. 20) a donné le faîtage de terre cuite de la figure 20 a. Et cet autre, de forme ^^ si géométrique (fig. 21), fournit tout naturellement -===; le principe de l'une des Roses de la planche Rosace. La figure 2 2 présente d'autres Fig. 19. rosaces dont les rayons se terminent par des formes de harpons très différentes les unes des autres. Après les éponges, les coraux. Chacune des figures présente un rayonnement propre. Tantôt (fig. 2 3), les grands rayons fortement accusés déterminent des secteurs dans lesquels peuvent s'inscrire autant de chandeliers à sept branches : la tige principale partirait du centre, les lumières viendraient s'arrêter à l'arc de la circonférence. Cette forme était applicable à un objet soumis à une répartition en trois, tel que la plaque d'assemblage d'un lustre. (Planche Lustre.) 8 2 Dans la figure 24, au contraire, les grands et les petits rayons convergent au centre en s'affinant. (Planche Rosace). La figure i5 est composée de cercles finement ajourés, reliés entre eux par des mailles très fines et très régulières : elle pouvait se traduire en mosaïques formant le fond d'un bas-relief de marbre blanc. (Planche Clôture.) Abordez la classe des Bryozoaires, très riche, très diverse, et très répandue, puisque des sondages ont permis de les retrouver dans les immenses champs sous-marins, et que, d'autre part, la paléontologie nous apprend, dit d'Orbigny, que « les Bryozoaires ont toujours, malgré la petitesse des individus, joué un rôle très important à toutes les époques zoologiques de l'histoire de notre globe. » Eux aussi offrent sur leur carapace des hexagones réguliers ou irréguliers, le plus souvent ajourés. Leurs colonies présentent souvent un motif décoratif des plus parfaits. Ainsi, la figure 26, comparable à un découpage mauresque, suggère mille appli- cations de métal ajouré, de revêtements de surfaces planes, de colonnettes, treillis, etc., selon les figures 26 a et 26 b, des planches Clôture et Treillis. La figure 27 Fig. 26 b. a déterminé les grandes lignes, les ombres et les lumières d'une clôture de marbre. (Planche Clôture.) Et de même que la surface d'une colonie de Bryozoaires est un ensemble harmonieux, de même la coupe de cet ensemble offre des mouvements et des assemblages d'une logique parfaite. De la figure 28, l'artiste a pu s'inspirer pour des découpages de métaux (Planche Porte). La disposition de la figure 29 lui a fourni des ajours qui peuvent se grouper sur la • •( w Fig. 29. circonférence d'un anneau (fig. 29 a). La simple section de la figure 3o était toute disposée pour §^%2V former les ^^-^A^l? mailles d'une F, g- 3o *■ longue chaî- ~=^ nette (fig. 3o a). La coupe de la figure 3i, ~~VL Fig. 29 a. peut-être plus remar- quable encore par la manière d'alternance des cellules , a fait deviner une imbrication possible en terre cuite derrière cette dispo- sition (fig. 3i a). La figure 32 conduit aux Fig - 3 '- R g . 3, «. mailles du treillis (fig. 32 a), de même que la figure 33 donne les mailles de la figure 33 a, employée dans la planche Treillis. La figure 34 a, née de la figure 34, trouve son application à la planche Papier peint. La figure 35 fournit la figure 35 a, que l'on retrouve à la Fig. 3a. Fig. 3*< vfli Fig. 33. Fig. 33 a. Fig- 34 «• Fig. 3 4- Fig- 35. planche Siège, et le même élément, enfermé dans un hexagone n ayant que quatre de ses côtés égaux, se retrouve à la planche Carrelage. La figure 36, d'un aspect plus métallique, semble appeler le repoussé ou la ciselure, est un élément certain de joaillerie (fig. 36 a). Certains fragments de ces Bryozoaires peuvent faire créer un anneau sur lequel on conçoit très bien, à la crête des cannelures, la présence de pierres fines ou d'émaux. D'autres peuvent se traduire en métal repoussé : on en trouvera, par la planche Plaque de porte, deux exemples d'exécution simple, sans saillie, qui crée un objet doux au toucher. Fig. 36. Fig. 36 a. Fig. 3 7 . D'autres colonies sont soumises à un système triangulaire et, suivant l'état des cellules, présentent une progression vraiment remarquable (fig. 3y), tout à fait d'accord avec la donnée ornementale qui veut les pleins à la base et les parties les plus ajourées au sommet. On trouvera une application de la figure 37 à la planche Porte, avec la colonne en terre cuite. Voici, enfin, un dernier ordre d'appli- cation s'appliquant à un groupe extrêmement curieux, celui des Echinides. La carapace a la forme fondamentale d'une pyramide à cinq pans, mais lentement chaque espèce s'est modifiée pour devenir une demi-sphère, un peu aplatie, ou un ellipsoïde assez parfait. Indépendamment de cette forme extrêmement résistante aux efforts extérieurs, cette surface est taillée avec un art dépassant par sa richesse et sa diversité les bronzes mauresques les plus finement ciselés, ou les écailles des vieilles armures japonaises. La carapace d'une Échinide présente une parfaite unité géométrique. Le nombre cinq règne partout : cinq grandes nervures assemblées sur une plaque pentagonale, et, entre ces grandes nervures, d'autres assemblages de plaques pentagonales irrégulières. Chacune de ces écailles est à elle seule un ensemble. Au milieu du pentagone irrégulier qui la détermine, une demi-sphère repoussée fait saillie, sert d'embase aux longues pointes fuselées et ciselées qui hérissent la carapace. Autour de cette demi-sphère, une petite gorge, et, concentriquement, une série de points d'abord saillants, ensuite ajourés. C'est la forme et 1 ornementation du bouclier étrusque. Entre deux écailles accolées, une autre vient loger sa partie angulaire (fig. 38), et ainsi se constitue cette rare imbrication qui fait songer à des revêtements céramiques, uniformes ou en bandes, doucement repoussés pour donner Fig. 38 a. à l'émail une petite cavité et scintiller à la lumière (fig. 38 a, et Planche Brique ornée). On peut voir aussi la boucle de ceinture de la planche Bijou, le clou ciselé de la planche Clou, et même, lorsque la vision d'une Échinide entraîne vers des sujets plus vastes, la décoration d'une niche en marbre, avec incrustation de plomb ou parsemée de points d'or. (Planche Incrustation de plomb.) La plaque centrale est admirablement divisée, ayant ses nervures, ses joints, ses points d'attache avec les cinq grandes nervures ou les imbrications intermédiaires. Cette plaque est complète en elle- même, puisque la figure 39 peut inspirer un bijou (Planche Agrafe) ou la plaque ajourée de l'un des heurtoirs. Cette revue pourrait être continuée sans fin. Après les Echinides, les Crinoïdes qui sont une formation du même ordre, avec des sections étoilées dont on concevra facilement la richesse, en voyant qu'une tige de Crinoïde est une colonne à section souvent pentagonale. On pourrait aller aux confins de ce monde intermédiaire, animal et végétal, puisque divers groupes d'algues sont, dit Hseckel, Fig. 3 9 . « si microscopiques qu'ils pourraient tenir au nombre d'une centaine de mille sur une tête d'épingle. » Pour citer seulement les plantes appelées thaï lophy tiques (champignons, lichens et algues), elles sont d'une régularité déconcer- rxX /V-^3. tante, avec une très grande originalité de combinaisons (fig. 40, 41, 42). L'une d'elles, même, celle de la figure 43, O Q> Fig. 4a . Fig- 43. possède à première vue de grandes ressemblances avec l'Échinide de la figure 39. Cependant les classifications présentes de la science les supposent bien loin l'une de l'autre. Retenons cette vue de Goethe que « les espèces organiques parentes par la forme sont réellement consanguines, et issues d'une forme ancestrale commune. » Les exemples sont assez nombreux pour ceux qui s'intéresseront à ces études. 11 est maintenant une conclusion à en extraire. Plus l'on regarde ces figures, mieux l'on aperçoit qu'une loi de mécanique, qui est une loi vitale, a prescrit dans chacun de ces volumes la suppression de toute matière inutile, pour ne laisser que les arêtes et surfaces sur lesquelles doivent porter les efforts, et leur ajouter, en certains cas, les éléments propres à assurer la rigidité de l'ensemble. Rien de trop. C'est la grande leçon. Tel nous apparaît, dans sa splendeur cachée, ce monde, minuscule, invisible. Lorsqu'il vient à la lumière, et que le microscope le révèle, il s'épanouit en mille et mille fantaisies, basées sur la raison, gardant l'imprévu de l'esquisse, le charme de la spontanéité. Étranges coupoles ajourées, arcatures légères, tous ces riens sont tellement bien proportionnés qu'ils peuvent se prêter à tous les développements, atteindre aux proportions colossales. 11 y a des plans d'édifices pour abriter l'humanité dans le moindre atome de la boue animée qui s'amoncelle au fond des mers. Le génie des savants a découvert cela. L'impérieux désir de connaître a mené l'homme vers cet inconnu caché, lui a révélé que le système des mondes avait son point de départ dans l'infini du néant. Alors que Le Verrier établissait la présence d'Uranus dans le champ immense des astres connus, Ehrenberg, et plus tard, Hxckel, révélaient, par les Radiolaires, une beauté et une harmonie nouvelles. Ainsi se vérifie la vue de Renan, dans Y Avenir de la Science: L'anatomie comparée tire bien plus de résultats de l'observation des animaux inférieurs que de l'observation des êtres supérieurs. J'ai mis en épigraphe l'observation de Pascal et la prophétie de Michelet. Le travail de M. René Binet peut encore se réclamer de Proudhon, écrivant dans son livre du principe de l'art et de la destination sociale : C'est donc l'œuvre de la Nature que continue J'Artiste, en produisant à son tour des images suivant certaines idées à lui, qu'il désire nous communiquer, mais, pour que cette sorte de continuation soit en harmonie avec la Nature, nous devons chercher à en pénétrer les secrets, pour ne pas nous écarter de la DS! i3 ligne; mais il ne doit pas seulement le faire pour les arts qu'il professe, il doit voir autour de lui l'état de la science... L'artiste ne produit rien du néant, il ne fait que saisir des rapports, analyser des figures, combiner des traits, les représenter. C'est là ce qui constitue sa création. Donc, plus il observe, plus il découvre. L'inspiration est en lui proportionnelle à l'observation. C'est pourquoi, chez le véritable artiste, l'inspiration, on peut le dire, ne faiblit jamais. Et pour l'application particulière de telles recherches à l'architecture et à la forme des objets, il me semble qu'elle se justifie d'elle-même par les exemples. En somme, M. René Binet cherche dans le monde invisible ce que d'autres ont cherché dans la flore. Mais la fleur, souple, malléable, s'offre d'elle-même pour l'ornementation, tandis que tout ce monde invisible foisonne de formes rigides, définies, complètes, toutes prêtes pour l'architecture. C'est là, au point où la science nous fait assister à l'un des états de l'évolution des espèces, où elle prend sur le fait l'unité soupçonnée de la matière, c'est là que cet artiste, très humble et très modeste écolier, s'est attaché à recueillir les leçons de formes et de mouvements que pouvait lui donner le monde [des choses en éclosion et en croissance. C'est là qu'il a pris toutes ces lignes, tous ces [angles, tous ces cercles, toutes ces ellipses, toutes ces étoiles, toutes ces figures qui deviennent, au tracé de son crayon, comme une extraordinaire géométrie vivante. Son imagination a fait plus, et son apport personnel ne consiste pas seulement en un choix de moyens et de matériaux, ce qui constituerait déjà une œuvre considérable, infini- ment utile. Par une opération d'esprit qui paraît toute simple maintenant qu'elle a été suivie d'exécution, mais qu'il fallait concevoir et mener à bien, M. René Binet a vu, dans cette vie invisible et précise sur laquelle il se penchait avec un désir si avide de pénétration et d'assimilation, non seulement les moyens de créer les formes architecturales et les ornemen- tations sculpturales des objets, mais il y a vu aussi, magiquement, les objets eux-mêmes, tout faits, tout prêts pour la réalisation. Pour cette raison, s'il avait besoin d'une raison, il peut généreusement distribuer à tous cette moisson qu'il vient de faire. D'autres ne verront pas ce qu'il a su voir. Us ne verront rien, ou ils verront autre chose. L'honneur de la découverte lui appartient, et l'honneur d'une certaine réalisation, qui sera la sienne, lui appartiendra aussi. Son secret, car il en gardera un, sera d'avoir distingué^comment toutes ces formes d'existence lancées dans tous les sens pouvent suggérer l'idée d'appliques électriques, d'agrafes, de bagues, de bahuts, de balcons, de balustrades, de boiseries, de carrelages, de chapiteaux, d'entrelacs, d'encorbellements, de flambeaux, de girouettes, de grilles, d'horloges, de lanternes, de lustres, de mosaïques, de papiers peints, de pommes de cannes, de rosaces, de tapis, de vases, etc., pour prendre seulement quelques-uns des sujets abordés par cet ouvrage qui est un vaste dictionnaire de formes usuelles et décoratives. Bien mieux, M. René Binet a su voir, le plus souvent, dans la même forme, le principe de plusieurs objets différents, et il faut croire qu'il a raison puisque tout ce qu'il présente ici apparaît construit et logique. Telle est, brièvement indiquée, la substance de ce recueil dont j'indique suffisamment les origines, dont je n'ai pas à indiquer, davantage, la documentation. On ne s'étonne plus alors de découvrir, dans les œuvres de l'architecte de la Porte monumentale de l'Expo- sition, on ne sait quelle parenté lointaine, que l'on n'arrive pas à définir, avec les concep- tions de l'Inde, de la Chine, du Japon, de la Grèce, du Mexique, de la Mauritanie. C'est comme un vague ressouvenir de tout cela, et pourtant ce n'est pas cela, — il n'y a que la remontée vers les principes, la rencontre dans la même étude. 14 C'est dire le haut intérêt de l'œuvre qui va suivre. 11 sied d'ajouter que tous les objets rassemblés ne sont pas montrés seulement dans la forme linéaire généralement usitée par les architectes, mais dans leur forme complète, massive, avec leurs surfaces accusées par l'ombre et la lumière. La présentation est nette, l'explication est aussi attentive et détaillée que possible. La conséquence qu'il faut maintenant désirer, et qui paraît devoir fatalement découler d'un tel travail de recherches, c'est que M. René Binet nous donne, après de tels préceptes, des faits, — qu'il achève de créer, d'une main sûre, les objets que son imagination d'artiste a entrevus, et qu'il nous révèle déjà ici comme possibles et harmonieux. GUSTAVE GEFFROY. TABLE DES PLANCHES $§Qv&,^v£,§£> 1 Abri. 2 Agrafe. 3 Anneau. 4 Armoire. 5 Balcon. 6 Banc. 7 Bijou. 8 Bordure- Encadrement . 9 Bouton électrique. IO Brique ornée. 1 1 Carrelage. 12 Céramique. i3 Chapiteau. >4 Clef. i5 Clôture : Bois. 16 Clôture : Grille. '7 Clou. j8 Corbeau. '9 Couronnement de Tours C 2 ° Décor champêtre. 21 Enseigne. 22 Epi. 23 Escalier. C 24 Etoffe imprimée. 25 Eaîtage- Crète. 26 Fer forgé. 27 Ferronnerie. 28 Fontaine. 29 Frise. 3o Girouette. 3i Heurtoir. 32 Incrustations de plomb. 33 Jardin. 34 Lanterne électrique. 35 Lustre- Vitrine- Applique. 36 Lustre électrique. C 3 7 Magasins. 38 Marqueterie. 39 Métal repoussé. C 4° Mosaïque. C 4' Papier peint. 42 Pied de mât. 43 Pentures. 44 Plafond. 45 Plaque de porte. 2 46 Pochoir. 47 Porche. 48 Porte. C 49 Revêtement. 5o Rinceau. 5i Rosace. C 52 Sgraffito. 53 Siège. H Socle. 55 Tapis. 56 Tapisserie au point compté 57 Treillis-Treillage. 58 Tympan. 5 9 Vitrail. 60 Voussure et Arc. ■.■■■■ ,:... . V, T_--'* : v" 5":M' ^ '* / V*/:*f / -~ -cy fr Jiïî. jf & 4# "7/ - -— - \*-^3 le/ ./ \w "• &&HËH A 1 ^•'"V^1> d ENGADREALNT ..a., ■;■ './. «t; .. >/g j^ J ' ... r- \V Sa Ëé?/ip -W"/""' . : "é'î >»'/ fcf?/A 7 Z $**•:•**& p 1 Detoï£ d&renJenitU. .A. // *iï*r\^jiï t2tc -^^ *:;*z*: CH5EHE&II. SBSBSBBi «uâfcjtâ&îUK MlMJ " ^ré *** **:* 7*^ ^& lAVARBRE'.ni ' «^ . _„ __ ^ -j^. _ -J? %s "JJ" f]nARBR£:J ^Tfep. 'S X - — — p*r •BOÏS-0 . ' ÏÏSgNSSPfè ' I "*'"*! I ..-3H ^4°^^^ *L^^^SÉ Il *&\ N £r. - "m^- ■âfëHF M. jr SH M ■ ; . - *%q 7- '1 H* U 2,1^ Z.5 u, FfcR,FORGMU 5 M AW, f ' ^ il i)4> * ra fil H fontaine: tenl&^ààl &ijF-^CË^ uMM ït> 35 - Lcliik-tnss Jora/i Supbor/- ci fclflâA d'une . C hetni neé , '-■ y • - i*^ y*- USTRD ^YITRJNL= f:APPLiqi| < ~> 5r - l<* — 17 ®^5§ /\APvQUETER.IE Uf- ", P -Y . '■'• P-..-P '— .( > • ' i ' -. I &W M:i;^^ PAPIER PEINT \ , ~x, . x t. x, .x. ,x. ,x, x. , x.rx x ^x r 1 f «Min* ■ r. :/i i • »! Hiu Mi «V HT _ w if /■"■ ■ ■ ■ » iN . 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